Je décide de cet itinéraire pour plusieurs raisons. La première étant la soudaine volonté d’accomplir mon devoir civique et rejoindre Bogota pour y faire une procuration. La seconde est que cet itinéraire semblait plus plat. Enfin, je voulais finir la Colombie par el tranpolin de la muerte entre Mocoa et Pasto (plus un défi qu’un plaisir ^^).
Avant de m’engager dans l’ascension vers Bogota, un appel rapide à l’ambassade (juste pour vérifier) m’épargnent les 3000m de dénivelé positif : l’ambassade est fermée en raison de la semaine sainte.
Les routes en Colombie sont assez spéciales : après avoir roulé sur une très grande route, je me retrouve sur une piste caillouteuse entre Honda et Girardot : très dur car inattendu.

Au début, je prends des photos, je trouve ça marrant, car je pense que ça va durer 3km… (et non 140!)
Le retour de l’asphalte et le vent dans le dos sont un véritable plaisir et me permettent d’effectuer 140km jusqu’à un petit village (Aipe) où j’assiste à des processions du vendredi saint.
La montée sur Mocoa est assez dure. Mais un cycliste partage avec moi quelques kilomètres l’occasion de me proposer de dormir chez lui à Mocoa. Très sympathique 🙂 L’entrée dans Mocoa est marquée par les dégâts récents de la dramatique coulée de boue.
Mais arrivé dans le centre, je rencontre deux jeunes voyageurs Colombiens à moto qui partent le lendemain en direction d’Ushuaia. Une rencontre qui s’est faite après 20m de rue en commun, nous irons alors visiter ensemble les cascades del fin del mundo le lendemain.
Par ailleurs, connaissant bien el tranpolin de la muerte, ma prochaine étape, ils me donnent des conseils qui s’avèreront très précieux.